Mesures Techniques de Prévention: Guide de Bonnes Pratiques Prévention de l’exposition professionnelle à la silice cristalline alvéolaire lors du rabotage des enrobés routiers
Mars 2015
DHHS (NIOSH) Publication n° 2015–105
- Le Silica/Asphalt Milling Machine Partnership (Partenariat Silice/Raboteuses d’enrobés)
- La silice dans la construction – Rabotage des enrobés routiers
- Recommandations pour la prévention de l’exposition aux poussières sur les raboteuses d’enrobés
- Recommandations du NIOSH pour les tests applicables aux mesures de prévention des poussières sur les raboteuses
- Recommandations pour l’exploitation et la maintenance des systèmes de prévention de l’exposition aux poussières
- La silice et ses effets sur la santé
- Valeurs limites d’exposition professionnelle
- Références
- Annexe A: Méthode de test de laboratoire par gaz traceur pour l’évaluation du système de ventilation sur les raboteuses d’enrobés
Note de synthèse
Ce document est le fruit de plus de dix années de recherches associant les syndicats, les professionnels du secteur et les pouvoirs publics en vue de réduire l’exposition professionnelle à la silice cristalline alvéolaire lors du rabotage des enrobés routiers. Cette collaboration a commencé avec la création du Silica/Asphalt Milling Machine Partnership (Partenariat Silice/Raboteuses d’enrobés, ci-après « le Partenariat »), lors de la réunion annuelle 2003 de la National Asphalt Pavement Association (NAPA, Association nationale de la construction routière) ; les études sur la prévention de l’exposition aux poussières émises par les raboteuses ont été lancées la même année. Coordonné par la NAPA, le Partenariat regroupe tous les constructeurs américains et étrangers d’engins de chantier qui commercialisent des raboteuses sur le marché des Etats-Unis. Outre la NAPA et les constructeurs, le Partenariat réunit de nombreuses entreprises utilisatrices, des représentants de l’International Union of Operating Engineers (Syndicat international des techniciens d’exploitation d’engins de chantier), de la Laborers’ International Union of North America (Syndicat international des travailleurs du bâtiment d’Amérique du Nord), de l’Association of Equipment Manufacturers (Association des constructeurs d’équipements) et d’institutions telles que l’Occupational Safety and Health Administration (OSHA, Administration de la sécurité et de la santé au travail), la Federal Highway Administration (Administration fédérale des routes) et le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH, Institut national pour la sécurité et la santé au travail) des Centers for Disease Control and Prevention (CDC, Centres de contrôle et de prévention des maladies).
En se basant sur les recherches du Partenariat, le NIOSH recommande la mise en œuvre de mesures de ventilation, en complément du système de pulvérisation d’eau destiné à refroidir les dents de fraisage. L’analyse de l’air de la zone respiratoire des salariés pendant 21 jours sur 11 chantiers de construction routière a montré que, lorsque ces mesures techniques sont bien conçues, elles permettent de prévenir une exposition professionnelle excessive à la silice cristalline alvéolaire sur les raboteuses d’enrobés [NIOSH 2013b,c]. Sur 42 prélèvements (21 jours, deux ouvriers par jour), les concentrations mesurées étaient toutes inférieures à la limite d’exposition de 0,05 mg/m3 recommandée par le NIOSH pour la silice cristalline alvéolaire et se situaient entre des valeurs inférieures à la limite de détection et 0,024 mg/m3.
Le NIOSH et le Partenariat recommandent de mettre en place des systèmes de ventilation sur toutes les raboteuses d’enrobés d’un mètre de largeur ou plus, afin de réduire l’exposition professionnelle à la silice cristalline alvéolaire. Il est en outre recommandé de recourir à des mesures de suppression des poussières par pulvérisation d’eau sur les engins qui ne peuvent pas être équipés de systèmes de ventilation. Les mesures de prévention de l’exposition aux poussières par ventilation et pulvérisation d’eau décrites dans le présent document correspondent aux règles actuelles de bonne pratique, d’après les travaux du Partenariat. Toutefois, les constructeurs ont toute latitude pour améliorer encore la prévention de l’exposition aux poussières, si l’évolution des techniques le permet. Les constructeurs peuvent appliquer les méthodes décrites aux Annexes A et B du présent document pour évaluer l’efficacité des mesures actuelles et futures de prévention de l’exposition aux poussières.