Volume 2 : Nº 2, avril 2005
SUJETS SPÉCIAUX
RECHERCHE ORIGINALE : RÉSUMÉ D'ARTICLE PRÉSENTÉ À LA 19e CONFÉRENCE NATIONALE POUR LA PRÉVENTION ET LE CONTRÔLE DES MALADIES CHRONIQUES
Élimination des disparités
dans les communautés de couleur grâce au Lifetime Fitness Program (Programme
de conditionnement physique pour la vie)
Susan Snyder, Basia Belza
Référence suggérée pour cet article: Snyder S,
Belza B. Élimination des disparités
dans les communautés de couleur grâce au Lifetime Fitness Program (Programme
de conditionnement physique pour la vie) [résumé]. Prev Chronic Dis [publication en série en
ligne] Avril 2005 [date de la référence]. Disponible sur l'internet :
URL : http://www.cdc.gov/pcd/issues/2005/
apr/04_0142j_fr.htm.
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Thème : Programmes fondés sur des résultats : recherche,
concrétisation et évaluation
L'objectif de cette étude était de faire part des leçons apprises sur les
facteurs contribuant à la réalisation de programmes durables et efficaces de
conditionnement physique en groupe pour les personnes âgées des communautés
ethniques.
L'University of Washington Health Promotion Research Center
(Centre de recherche pour la promotion de la santé de l'Université de l'État
de Washington) organisa des groupes de discussion avec des personnes âgées
provenant de sept groupes culturels (Amérindiens/autochtones d'Alaska, noirs
américains, Chinois, Coréens, autochtones d'Amérique latine parlant
espagnol, Philippins et Vietnamiens) afin de générer des idées pour la mise
en place de programmes destinés à accroître le niveau d'activité physique
dans ces communautés. Après la compilation et la publication des résultats
des groupes de discussion, un programme de culture physique en groupe pour
les personnes âgées, fondé sur les résultats obtenus - le Lifetime
Fitness Program (LFP) (Programme de conditionnement physique pour la
vie) - fut mis en place dans 11 communautés ayant pris part aux groupes de
discussion et ayant aussi un programme de nutrition. Ces 11 communautés se
trouvent au Texas et dans l'Ouest et le Centre de l'État de Washington.
Le LFP a été conçu par des chercheurs et des spécialistes du
vieillissement de l'Université de l'État de Washington, à Seattle, comme un
programme de conditionnement physique facile à mettre en pratique et destiné
aux personnes âgées. L'âge moyen des participants dans tous les centres du
LFP (N = 3 258) est de 74,3 ans (écart-type ± 8,7). Ce programme est offert
sous la forme de séances d'une heure, deux ou trois fois par semaine, et
comprend des exercices destinés à développer la force, l'endurance,
l'équilibre et la flexibilité. Dans le cadre du LFP, une exploration
fonctionnelle est entreprise pour chaque participant au moment de
l'inscription et tous les quatre mois par la suite.
Les résultats des groupes de discussion montrent que la principale
motivation à faire de l’activité physique constitue en même temps l’obstacle
principal, notamment les problèmes de santé et les problèmes médicaux
chroniques. Pour tous les groupes, les composants d'un programme de
conditionnement physique idéal étaient un soutien et des cours offerts par
les pairs, dans des locaux proches du domicile des participants et dans un
centre adapté à leur origine ethnique. Par ailleurs, il devait offrir
plusieurs options de culture physique (par ex. : cours individuels ou en
groupe). Les résultats détaillés issus de ces groupes de discussion sont
publiés dans le rapport Elder Perspectives on Physical Activity: A
Multicultural Discussion (Perspectives des personnes âgées sur
l'activité physique : une discussion multiculturelle).
Les données préliminaires notées ici portaient sur 226 participants au
LFP provenant de 11 centres à minorités ethniques (âge moyen : 72,8 ans ;
écart-type ± 8,7). Les participants avaient au moins un indicateur de
résultats valable ; 27 % (n = 62) avaient des données de suivi à quatre
mois. Au début de l'étude, les pourcentages pour les performances en dessous
de la normale étaient les suivants : flexion des bras, 23 % des participants
dans les centres à minorités ethniques et 10 % dans les centres sans
minorités ethniques ; « Up and Go » (test du temps requis pour se lever
d'une chaise, marcher sur une certaine distance et revenir), 68 % dans les
centres à minorités ethniques et 36 % dans les centres sans minorités
ethniques ; nombre de fois que la personne peut se lever d'une chaise, 30 %
dans les centres à minorités ethniques et 21 % dans les centres sans
minorités ethniques. Les limites normales sont basées sur les valeurs seuils
publiées pour l'âge et le sexe.
On a constaté d'importantes améliorations pour le nombre de fois que la
personne pouvait se lever d'une chaise et les répétitions de flexion des
bras dans les centres à minorités ethniques, quatre mois après le début du
programme. Au moment du suivi (n = 62), les pourcentages pour les
performances en dessous de la normale étaient les suivants : flexion des
bras (2 % dans les centres à minorités ethniques, 4 % dans les centres sans
minorités ethniques) ; « Up and Go » (49 % dans les centres à minorités
ethniques, 29 % dans les centres sans minorités ethniques) ; nombre de fois
que la personne pouvait se lever d'une chaise (7 % dans les centres à
minorités ethniques, 12 % dans les centres sans minorités ethniques).
Grâce aux connaissances acquises de ces groupes de discussion et de la
mise en œuvre et de l'évaluation du LFP, les programmes futurs pourront
mieux atteindre les communautés à minorités ethniques. Une politique reliant
les centres de nutrition qui desservent les personnes âgées des communautés
minoritaires et des programmes fondés sur des résultats, comme le LFP, peut
se révéler un moyen efficace de réduire les disparités de santé. Depuis la
rédaction de ce résumé, de nouvelles données ont été recueillies et
analysées.
Auteur-correspondant : Susan J Snyder, MS, Directrice,
Senior Services of Seattle/King County, Senior Wellness Project, 2208 2nd Ave, Suite 100, Seattle, WA 98121,
United States. Téléphone : 206-727-6297. Courriel : susans@seniorservices.org.