Volume 6: n° 1, janvier 2009
RECHERCHE ORIGINALE
Tendances des symptômes cliniques signifiants de la dépression parmi les grands consommateurs d’alcool et de cigarettes
Joan Faith Epstein, MS, Marta Induni, PhD, Tom Wilson, MA
Référence suggérée pour cet article: Epstein JF, Induni M, Wilson T. Tendances des symptômes cliniques signifiants de la dépression parmi les grands consommateurs d’alcool et de cigarettes. Prev Chronic Dis 2009;6(1):A09.
http://www.cdc.gov/pcd/issues/2009/
jan/08_0009_fr.htm. Consulté le [date].
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
La dépression est une des maladies les plus courantes est propre aux soins, et elle se trouve associée au tabagisme et à la consommation élevée d'alcool. Cette étude fournit une estimation de la prévalence de la dépression, de ses variations en fonction de certains sous-groupes démographiques, et de ses associations à la consommation importante d’alcool et au tabagisme en Californie.
Méthodes
Le système de surveillance des comportements à risque (SSCR) de la Californie en 2006 comportait un questionnaire de santé des patients à 8 questions, un instrument standardisé servant à mesurer les symptômes de la dépression. Nous nous sommes servis des résultats du SSCR 2006 pour calculer la prévalence de la dépression en Californie. Nous avons utilisé des modèles logistiques pour explorer les rapports entre dépression,
consommation d'alcool et tabagisme.
Résultats
Nous avons trouvé que 9,2% des adultes en Californie présentaient des symptômes de dépression importants. Les modèles logistiques ont indiqué que les fumeurs au quotidien se trouvaient plus de 3 fois plus susceptibles que les non-fumeurs de présenter des symptômes de dépression importants, et que les grands consommateurs d’alcool étaient environ 3 fois plus susceptibles de présenter des symptômes dépressifs importants par
rapport à ceux qui ne consommaient pas d'alcool.
Conclusions
Comme la consommation élevée d’alcool et le tabagisme se trouvent chacun associé à la dépression, les personnes consommatrices des deux substances risquent probablement davantage d'être atteintes de dépression. Il s’agit d’un problème de santé publique car les personnes qui boivent de l'alcool sont souvent celles qui fument et vice versa. Les efforts d’intervention pourraient cibler les personnes consommatrices des deux
substances, et les praticiens devront savoir que les fumeurs qui consomment de grandes quantités d'alcool risquent aussi davantage d'être déprimés.