Volume 6: n° 1, janvier 2009
RECHERCHE ORIGINALE
Communication des risques du cancer dans la presse à grande diffusion et à diffusion ethnique
Jo Ellen Stryker, PhD, Jessica Fishman, PhD, Karen M. Emmons, PhD, Kasisomayajula Viswanath, PhD
Référence suggéréepour cet article: Stryker JE, Fishman J, Emmons KM, Viswanath K. Communication des risques du cancer dans la presse à grande diffusion et à diffusion ethnique. Prev Chronic Dis 2009;6(1):A23.
http://www.cdc.gov/pcd/issues/2009/
jan/08_0006_fr.htm. Consulté le [date].
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
Nous avons voulu comprendre comment les risques du cancer se trouvent communiqués dans la presse à grande diffusion et à diffusion ethnique afin de déterminer s’il existe des différences de communication entre ces deux types de presse, et pour examiner les caractéristiques des reportages et des sources qui entraineraient une communication optimale des risques.
Méthodes
La communication optimale des risques a été définie comme une présentation des informations relatives aux risques absolus, aux risques relatifs, et à l’efficacité des interventions. Des données ont été recueillies par l’intermédiaire d’une analyse du contenu des reportages concernant le cancer de l’an 2003 (5327 reportages dans des journaux de la presse à grande diffusion, 565 reportages dans les journaux de la
presse à diffusion ethnique). Des comparaisons de journaux de la presse à grande diffusion et de la presse à diffusion ethnique ont été menées moyennant tableaux croisés et tests Pearson χ2 de signifiance statistique. Des analyses de régression logistique ont été exécutées pour calculer les probabilités et les intervalles de confiance à 95% de la communication optimale des risques.
Résultats
Pour les deux types de journaux, les risques du cancer se trouvaient rarement communiqués sous forme numérique. Lorsque des présentations numériques du cancer ont été utilisées, seuls 26,2% des reportages de la presse à grande diffusion et 29,5% des reportages de la presse à diffusion ethnique ont fourni des estimations des risques absolus et relatifs. Pour les deux types de journaux, seuls 19% des reportages fournissaient une présentation
optimale des risques. La communication des risques du cancer était plus susceptible d’être optimale lorsqu’il s’agissait du cancer de la prostate, lorsqu’il s’agissait d’un rapport de nouvelles recherches, ou lorsqu’il y avait discussion des risques médicaux ou démographiques.
Conclusion
Des recherches s’imposent pour comprendre comment ces présentations non-numériques et décontextualisées des risques peuvent contribuer aux perceptions inexactes des risques parmi les lecteurs des reportages.