Volume 5: n° 3, juillet 2008
RECHERCHE ORIGINALE
Vivre avec le Ma’i Suka :
Le stress individuel, familial, culturel et environnemental chez les
diabétiques de type 2 et leurs soignants aux Samoa américaines
Emily Elstad, MPH, Corabelle Tusiofo, LPN, Rochelle K. Rosen, PhD, Stephen T. McGarvey, PhD, MPH
Référence suggérée pour cet article : Elstad E, Tusiofo C, Rosen RK, McGarvey ST. Vivre avec le Ma’i Suka : Le stress individuel, familial, culturel et environnemental chez les diabétiques de type 2 et leurs soignants aux Samoa américaines. Prev Chronic Dis 2008;5(3).
http://www.cdc.gov/pcd/issues/2008/
jul/07_0101_fr.htm. Consulté le [date].
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
Le «territoire non incorporé» des États Unis que sont les Samoa américaines présente un nombre disproportionné de diabétiques de type 2 comparativement au Samoa voisin (ou État indépendant des Samoa), et aux États Unis continentaux. Cette recherche a pour objectif d'étudier la perception qu'ont du diabète les diabétiques de type 2 aux Samoa américaines afin de pouvoir concevoir des
interventions, adaptées aux paramètres culturels locaux, visant une prévention et une prise en charge efficaces du diabète.
Méthodes
Sept enquêtes qualitatives de groupe dirigé, ou «focus groups», réunissant 64 participants se sont déroulées aux Samoa américaines dans un établissement de soins primaires et sur un lieu de travail voisin. Ces enquêtes ont été conduites en langue samoane et ont exploré la perception qu'avaient du diabète les participants, notamment sous l'angle de sa signification, de son étiologie et du
vécu de la maladie. Les participants étaient des diabétiques consultant l'établissement de soins et leur entourage familial.
Résultats
Notre analyse systématique des transcriptions des entretiens dûment traduites a révélé que les Samoans américains souffrant de diabète de type 2 éprouvaient différentes formes de stress : individuel, familial, culturel et environnemental. Ces patients associaient en outre les facteurs de stress environnementaux et familiaux à l'aggravation de leurs symptômes et à l'élévation de leur glycémie.
Bien que les participants aient estimé que le stress au sein de la famille aggravait les symptômes du diabète, les membres de leur entourage familial se sont indiscutablement affirmés comme étant les soignants primaires.
Conclusion
Compte tenu de la nature chronique et permanente du diabète, des interventions visant à améliorer la prise en charge de cette maladie aux Samoa américaines doivent mettre l'accent sur l'implication de la famille sans négliger l'éducation et les méthodes susceptibles d'alléger la charge des soignants.