Volume 5 :
N° 1, Janvier 2008
RECHERCHE ORIGINALE
Stabilisation de la perte de poids et habitudes alimentaires, repas à
l'extérieur et activité physique : Existence d'une corrélation
Judy Kruger, PhD, Heidi Michels Blanck, PhD, Cathleen Gillespie, MS
Référence suggérée pour cet article : Kruger J, Blanck HM, Gillespie C. Stabilisation de la perte de poids et habitudes alimentaires, repas à l'extérieur et activité physique : Existence d'une corrélation. Prev Chronic Dis 2008;5(1).
http://www.cdc.gov/pcd/issues/2008/
jan/06_0158_fr.htm.
Consulté le [date].
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
La perte de surpoids peut améliorer la lipémie, la sensibilité de l'insuline et la pression artérielle. On ne dispose cependant que de données limitées sur les stratégies comportementales associées à la stabilisation de la perte de poids. Nous avons évalué les habitudes alimentaires, l'activité physique et l'auto‑efficacité
chez des adultes prétendant avoir réussi à stabiliser leur perte pondérale.
Méthodes
Sur la base de l'enquête 2004 sur les modes de vie «the 2004 Styles survey», une enquête postale menée aux USA auprès d'adultes de 18 ans et plus, nous avons étudié les comportements associés à la stabilisation de la perte de poids chez les individus ayant cherché à maigrir. Nous avons analysé les données relatives
à la consommation journalière de fruits et légumes, au temps (en minutes) consacré chaque semaine à l'activité physique, au comportement vis‑à‑vis des repas à l'extérieur et à la confiance dans sa propre capacité à s'impliquer dans une stratégie comportementale. Nous avons soumis ces données à une analyse de
fréquence et à une analyse de régression logistique multivariée.
Résultats
Les hommes ont mieux réussi (35,5 %) que les femmes (27,7 %) à stabiliser leur perte de poids. Comparativement aux adultes ayant avoué avoir pris au moins deux repas par semaines dans un fast‑food, les adultes ayant déclaré ne prendre aucun repas dans un fast‑food sont mieux parvenus à stabiliser leur perte pondérale (odds ratio : 1,62, intervalle de confiance à 95 % : 1,09‑2,42). Par rapport aux adultes sédentaires ayant consommé moins de cinq fruits et légumes par jour, les adultes consommant également moins de cinq fruits et légumes par jour mais accumulant au moins 420 minutes d'activité physique hebdomadaire, ainsi que ceux consommant au moins cinq fruits et légumes par jour et
totalisant au moins 150 minutes d'activité physique hebdomadaire ont eu moins de difficultés à stabiliser leur perte de poids.
Conclusion
La stratégie comportementale consistant à réduire la consommation d'aliments issus de la restauration rapide (fast‑food) pourrait participer à la non‑reprise de poids. La stratégie associant la consommation quotidienne d'au moins cinq fruits et légumes et la pratique d'au moins 150 minutes d'activité physique hebdomadaire était
répandue chez les adultes parvenus à stabiliser leur perte de poids.