Volume 5 :
N° 1, Janvier 2008
RECHERCHE ORIGINALE
Les facteurs associés à la réduction du risque de maladie cardiovasculaire
chez la femme de 40 ans et plus : Étude qualitative
Sara C. Folta, PhD, Jeanne P. Goldberg, PhD, Alice H. Lichtenstein, DSc, Rebecca Seguin, MS, Peter N. Reed, MPH, Miriam E. Nelson, PhD
Référence suggérée pour cet article : Folta SC, Goldberg JP, Lichtenstein AH, Seguin R, Reed PN, Nelson ME. Les facteurs associés à la réduction du risque de maladie cardiovasculaire chez la femme de 40 ans et plus : Étude qualitative. Prev Chronic Dis 2008;5(1).
http://www.cdc.gov/pcd/issues/2008/
jan/06_0156_fr.htm.
Consulté le [date].
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
La maladie cardiovasculaire (MCV) est la cause majeure de décès dans la population féminine aux États Unis. Une alimentation saine et une activité physique régulière peuvent permettre d'abaisser le risque de MCV. Toutefois, nombreuses sont les femmes qui n'adoptent pas les comportements recommandés. Dans cette étude, nous avons eu recours aux
méthodes qualitatives pour mieux cerner dans quelle mesure les femmes connaissent l'existence de la MCV et y sont sensibilisées, évaluer la menace perçue de développer une MCV et les obstacles à une alimentation et à une activité physique bénéfiques pour le cœur, ainsi que pour déterminer les stratégies d'intervention
nécessaires pour une modification des comportements.
Méthodes
Nous avons mené au Kansas et en Arkansas quatre enquêtes qualitatives de groupe dirigé, ou focus groups, auprès de 38 femmes de race blanche âgées de 40 ans et plus. Nous avons en outre interrogé dans ces mêmes états 25 agents du Cooperative State Research, Education, and Extension Service (CSREES, Service d'état pour la recherche,
l'éducation et la diffusion). Dans trois collectivités, nous avons procédé à un audit de l'environnement dans les magasins d'alimentation ainsi que de l'environnement physique.
Résultats
La plupart des femmes avaient conscience de la modifiabilité des facteurs de risque de MCV. Même si elles se rendaient parfaitement compte qu'elles y étaient exposées, elles estimaient être en mesure de l'emporter sur la maladie. Les obstacles ordinaires à une alimentation bénéfique pour le cœur étaient le manque de temps et la répugnance
à gaspiller la nourriture. La majorité des femmes avaient une attitude positive vis‑à‑vis de l'activité physique, qu'elles reconnaissaient avoir régulièrement pratiqué par le passé, mais qu'elles jugeaient difficile de reprendre après une interruption. Les audits environnementaux semblaient indiquer qu'il est effectivement possible d'avoir
une activité physique et que, à l'exception du poisson frais au Kansas, des aliments sains sont déjà présents sur les étals des magasins d'alimentation locaux.
Conclusion
Les interventions visant la modification des comportements doivent être à caractère participatif, préciser un certain nombre d'objectifs à atteindre et offrir des possibilités d'interaction sociale. Il importe tout particulièrement de proposer ce type d'intervention, étant donné que les femmes se révèlent de plus en plus sensibilisées au
problème et recherchent les occasions de se donner les moyens de modifier leur comportement.
