Volume 5 : N° 2, Avril 2008
RECHERCHE ORIGINALE
Reconnaissance de la nécessité d'appeler les services d’urgence en cas de symptômes d'un accident vasculaire cérébral, nord-ouest de l'État de New York
Janine M. Jurkowski, PhD, MPH, Dayna M. Maniccia, MS, Barbara A. Dennison, MD, Steven J. Samuels, PhD, Deborah A. Spicer, RD, MPH
Référence suggérée pour cet article : Jurkowski JM, Maniccia DM, Dennison BA, Samuels SJ, Spicer DA. Reconnaissance de la nécessité d'appeler les services d’urgence en cas de symptômes d’un accident vasculaire cérébral, nord-ouest de l'État de New York. Prev Chronic Dis
2008;5(2).
http://www.cdc.gov/pcd/issues/2008/
apr/07_0108_fr.htm. Consulté le [date].
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
L'accident vasculaire cérébral est la troisième cause principale de décès et une des principales causes d'invalidité dans l'État de New York. Une étude de cet État a indiqué que seulement 19,9 % des patients arrivent dans un centre d'accident vasculaire cérébral désigné dans les 3 heures suivant l'apparition des symptômes. Pourtant, le fait de recevoir un traitement dans les 90 minutes
suivant l'apparition des symptômes d'AVC est optimal pour l'obtention des meilleurs résultats. Une reconnaissance retardée des symptômes d'AVC et de leur sévérité contribue à un retard de traitement.
Méthodes
Une enquête téléphonique fondée sur une liste à composition aléatoire portant sur les connaissances sur l'accident vasculaire cérébral a été administrée à 1 789 adultes âgés de 30 ans ou plus dans le nord-ouest de l'État de New York en 2006. Des analyses bivariées et de régression ont été utilisées pour examiner les facteurs associés à
l’intention d’appeler les services d’urgence en cas de symptômes d'accident vasculaire cérébral.
Résultats
La plus grande proportion des répondants (72,4 % ; intervalle de confiance à 95 % [IC], 69,9 %–74,8 %) ont rapporté qu'ils appelleraient les services d’urgence s'ils constataient pour eux-mêmes ou chez une autre personne des troubles de l’élocution, et le nombre de répondants le moins important (33,3 % ; IC à 95 %, 30,7 %–36,0 %) ont rapporté qu'ils appelleraient les services d’urgence en cas de vision double
ou de difficultés à voir. Une analyse multivariée a permis de découvrir que les personnes ayant des antécédents de soins médicaux retardés au cours des 6 mois précédents risquaient moins d’appeler les services d’urgence pour des symptômes d'AVC (troubles de l’élocution : risque relatif ajusté [RRA], 0,76 ; IC à 95 %, 0,58–1,00 ; difficultés à voir : RRA, 0,69 ;
IC à 95 %, 0,53–0,91 ; affaissement facial : RRA, 0,85 ; IC à 95 %, 0,65-1,11 ; faiblesse du bras : RRA, 0,80 ; IC à 95 %, 0,63-1,03). L'âge, l'éducation et les antécédents d'un AVC ou événement cardiaque n'étaient pas systématiquement associés à une intention d’appeler les services d’urgence.
Conclusion
Les répondants à l'enquête n'interprètent pas certains symptômes de l'AVC comme étant suffisamment urgents pour activer le système médical d'urgence. Des antécédents de soins médicaux retardés constituent un schéma comportemental influençant l’intention d’appeler les services d’urgence.