Volume 4 : N° 4, Octobre 2007
RECHERCHE ORIGINALE
Le cercle vicieux de la détection précoce inadéquate : une étude complémentaire sur les limites du dépistage du cancer du col de l'utérus parmi les femmes de 50 ans et plus
Corinne R. Leach, MS, Nancy E. Schoenberg, PhD, MA
Référence suggérée pour cet article : Leach CR, Schoenberg NE. Le cercle vicieux de la détection précoce inadéquate : une étude complémentaire sur les limites du dépistage du cancer du col de l'utérus parmi les femmes de 50 ans et plus. Prev Chronic
Dis;2007;4(4). http://www.cdc.gov/pcd/issues/2007/
oct/06_0189_fr.htm. Consulté le [date].
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
Même si les taux de cancer du col de l'utérus invasif ont chuté au cours de ces 50 dernières années, environ 10 000 nouveaux cas et 3700 décès sont dus à ce cancer tous les ans. Étant donné l'efficacité de la détection précoce, le cancer invasif du col de l'utérus ne devrait plus constituer une menace pour la santé ;
cependant, des études nationales révèlent que de nombreuses femmes, particulièrement les femmes plus âgées, ne font pas les tests de Papanicolaou (Pap).
Méthodes
Dans cette étude complémentaire, nous avons examiné des données du National Health Interview Survey (enquête nationale d'entretiens sur la santé) ciblant les corrélats du dépistage des femmes âgées de 55 ans ou plus, un groupe d'âge au cours duquel les taux de cancer du col de l'utérus augmentent et les taux de réalisation de
frottis diminuent. Pour obtenir de meilleures perspectives de compréhension, nous avons interrogé 25 femmes n'ayant jamais ou rarement réalisé des frottis, sur les facteurs et circonstances liées à leur décision de ne pas en faire.
Résultats
Des données quantitatives indiquent une association entre la réalisation de frottis et les facteurs démographiques (être mariée, être jeune, vivre en banlieue ou en ville) et l'accès aux soins préventifs (passer des mammographies, avoir une source régulière de soins de santé, être en contact avec un obstétricien/gynécologue).
Les participantes ayant fourni des données qualitatives ont reflété ce thème de l'utilisation inadéquate des services préventifs, particulièrement parmi les femmes ayant de faibles liens sociaux, plus âgées, et habitant dans des zones rurales. Le manque de professionnels de soins de santé et le manque de continuité des soins et
d'intimité contribuent à une prévention sous-optimale.
Conclusion
Un cercle vicieux est créé : de nombreuses femmes refusent de continuer les soins préventifs en raison de la demande concurrentielle entre la santé et les finances et les ressources insuffisantes pour obtenir des soins. Lorsque de telles femmes se rendent chez le médecin, elles se sentent réprouvées par le personnel soignant, ce qui les éloigne et fait
obstacle à de futurs soins préventifs.