Volume 3 : N° 4, octobre 2006
RECHERCHE ORIGINALE
Taux et prédicteurs du dépistage du cancer colorectal
Su-Ying Liang, PhD, Kathryn A. Phillips, PhD, Mika Nagamine, PhD, Uri Ladabaum, MD, Jennifer S. Haas, MD
Référence suggérée pour cet article : Liang S-Y, Phillips KA, Nagamine M, Ladabaum U, Haas JS. Taux et prédicteurs du dépistage du cancer colorectal. Prev Chronic Dis [publication en série en ligne] octobre 2006 [date de la référence]. Disponible sur Internet : http://www.cdc.gov/pcd/issues/2006/
oct/06_0010_fr.htm.
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
Malgré les multiples recommandations concernant le dépistage du cancer colorectal, le taux de dépistage aux États-Unis reste faible. L’objet de cette enquête fut de décrire les taux et les prédicteurs du dépistage du cancer colorectal pour évaluer si les tendances et les prédicteurs évoluent avec le temps. Nous avons
étudié des groupes de deux catégories différentes : 1) ceux qui ont subi un dépistage au moins une fois et 2) ceux qui subissent régulièrement un dépistage.
Méthodes
Nous avons analysé les données des enquêtes par interview de 2000 et 2003 menées par le service national de la santé concernant le recours aux recherches de sang occulte dans les selles, aux sigmoïdoscopies et aux coloscopies chez l’adulte de 50 ans et plus, sans antécédents de cancer colorectal. (n = 11 574 en 2000 et n = 11 779 en 2003).
Résultats
Le pourcentage de la population étudiée en 2000 ayant été dépisté au moins une fois pour le cancer colorectal était de 53 %, alors qu’en 2003, ce pourcentage au sein de la population étudiée était de 55 %. Le pourcentage de la population étudiée en 2000 effectuant régulièrement des dépistages colorectaux (38 %) a
également augmenté pour atteindre 53 % de la population étudiée en 2003. Parmi ceux qui ont été dépistés au moins une fois, 76 % étaient à jour pour le dépistage en 2003 contre 68 % en 2000. La pratique des coloscopies a augmenté, contrairement aux recherches de sang occulte dans les selles et aux sigmoïdoscopies, qui ont
baissé. La plupart des personnes qui sont à jour pour les dépistages présentent des prédicteurs qui sont moins évidents chez les autres : elles disposent de revenus plus élevés, elles sont plus instruites, elles bénéficient d’une couverture d’assurance, de soins réguliers et elles se sont rendus dans un cabinet dentaire au cours
de l’année écoulée. Depuis 2000, ces prédicteurs du recours au dépistage du cancer colorectal sont stables.
Conclusion
Même si l’augmentation du dépistage connaît, dans l’ensemble, un succès relativement limité, il est encourageant de constater que la plupart des personnes qui ont été dépistées au moins une fois sont à jour pour le dépistage du cancer colorectal. Les prédicteurs pour le dépistage colorectal sont restés stables dans
le temps, malgré les modifications des politiques et des taux de dépistage. D’autres recherches sont nécessaires pour découvrir les obstacles au dépistage du cancer colorectal.