Volume 3 : N° 2, avril 2006
RECHERCHE ORIGINALE
Accès aux prestations de soins pour les adultes américains buvant excessivement : opportunités manquées pour la prévention
Machell Town, MS, Timothy S. Naimi, MD, MPH, Ali H. Mokdad, PhD, Robert D. Brewer, MD, MSPH
Référence suggérée pour cet article : Town M, Naimi TS, Mokdad AH, Brewer RD. Accès aux prestations de soins pour les adultes américains buvant excessivement : opportunités manquées pour la prévention. Prev Chronic Dis [publication en série en ligne] avril 2006 [date de la référence]. Disponible sur
Internet : URL : http://www.cdc.gov/pcd/issues/2006/
apr/05_0182_fr.htm.
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
La consommation excessive d’alcool tue environ 75 000 personnes par an aux États–Unis. Bien que le dépistage de l’alcool chez les patients en soins de premier recours soit recommandé par le Groupe de travail des services de prévention américains (U.S. Preventive Services Task Force), il est rarement effectué. Il est difficile de savoir si
cela est dû à un accès limité aux soins, à des opportunités de dépistage manquées lors des visites des patients ou aux deux.
Méthodes
Les données proviennent du Sytème de surveillance des facteurs de risque comportementaux de 2002 (Behavioral Risk Factor Surveillance System), une enquête par téléphone basée sur la population auprès d’adultes américains non-institutionnalisés. Le statut actuel d’assurance maladie et un historique de bilan de santé
récent (dans les 2 ans) ont été évalués en relation avec l’état de consommation d’alcool. Les buveurs excessifs comprenaient ceux qui ont rapporté un alcoolisme périodique (la consommation de cinq verres ou davantage en une ou plusieurs occasions au cours du mois dernier), un alcoolisme excessif (la consommation de plus de 60 verres au cours du
mois dernier pour les hommes, ou plus de 30 pour les femmes), ou les deux.
Résultats
La prévalence de la consommation excessive d’alcool dans la population générale (17 %) n’était que légèrement supérieure à la prévalence chez ceux ayant actuellement une assurance maladie (15 %) ou un bilan récent (14 %). Parmi les buveurs excessifs, 79 % avaient actuellement une assurance maladie et 78 %, un bilan de santé
récent. Bien que les buveurs excessifs aient relativement moins de chances d’avoir une assurance maladie ou d’avoir passé un bilan de santé récent par rapport aux buveurs non-excessifs ou aux non-buveurs, ces différences étaient moins prononcées après stratification par l’âge. Les buveurs excessifs avec les taux d’assurance
maladie les plus bas étaient jeunes, hispaniques, moins éduqués et sans emploi. Cependant, la plupart des buveurs excessifs n’ayant pas d’assurance ou n’ayant pas passé de bilan était employée.
Conclusion
La plupart des buveurs excessifs étaient assurés et avaient passé un bilan de santé récent, ce qui suggère que le faible taux de dépistage parmi les buveurs excessifs est dû pour la plupart à des opportunités de dépistage manquées plutôt qu’à un manque d’opportunités de dépistage. Des approches
systémiques pour traiter ces opportunités manquées devraient être mises en place de façon résolue.