Volume 3 : N° 2, avril 2006
RECHERCHE ORIGINALE
Congruences des taux croissants de mortalité, des années de vie potentielle perdues et des causes de décès chez les clients des services publics pour la santé mentale dans huit États
Craig W. Colton, PhD, Ronald W. Manderscheid, PhD
Référence suggérée pour cet article : Colton CW, Manderscheid RW. Congruences des taux croissants de mortalité, des années de vie potentielle perdues et des causes de décès chez les clients des services publics pour la santé mentale dans huit États. Prev Chronic Dis [publication en série en ligne] avril 2006
[date de la référence]. Disponible sur Internet : URL : http://www.cdc.gov/pcd/issues/2006/
apr/05_0180_fr.htm.
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
Les taux de mortalité ont été utilisés comme mesures globales de l’état de santé d’une population et comme indicateurs des efforts en matière de santé publique et des traitements médicaux. Les taux élevés de mortalité chez les individus atteints de maladie mentale ont été rapportés dans diverses études,
mais il y a eu très peu d’intérêt porté sur les comparaisons entre les États et la congruence de la mortalité et des causes de décès parmi les clients des services publics de santé mentale.
Méthodes
À partir des taux de mortalité ajustés selon l’âge, des taux de mortalité standardisés et des années de vie potentielle perdues, nous avons comparé la mortalité des clients des services publics de santé mentale de huit États à la mortalité des populations générales de leurs États. Les données
utilisées dans notre étude ont été soumises par des agences publiques de santé mentale des huit États (l’Arizona, le Missouri, l’Oklahoma, le Rhode Island, le Texas, l’Utah, le Vermont et la Virginie) de 1997 à 2000 au cours de l’étude Mental Health Performance Measures (mesures de performance pour la santé mentale), une
étude menée sur seize États et financée au niveau fédéral par le Center for Mental Health Services (centre de services pour la santé mentale) en collaboration avec la National Association of State Mental Health Program Directors (association nationale des directeurs de programmes d’État pour la santé mentale).
Résultats
Dans les huit États, nous avons trouvé que les clients des services publics de santé mentale avaient un risque relatif plus élevé de décéder que la population générale de leurs États respectifs. Par rapport à leurs cohortes vivants au niveau national, les clients des services publics de santé mentale décédés étaient
morts à des âges moindres et avaient perdu des décennies de vie potentielle. Les clients ayant reçu un diagnostic de maladie mentale majeure étaient morts à des âges moindres et avaient perdu plus d’années de vie que les personnes n’ayant pas reçu de diagnostic de maladie mentale majeure. La plupart des clients de santé mentale
étaient morts de causes naturelles similaires aux principales causes de décès constatées au niveau national, y compris les maladies cardiaques, le cancer et les maladies cérébrovasculaires, respiratoires et pulmonaires.
Conclusion
La santé mentale et la santé physique sont inextricablement liées ; les deux types de soins devraient être fournis et rassemblés au sein des systèmes de prestation des soins. La recherche visant à suivre la mortalité et les soins primaires devrait se développer afin de procurer des informations permettant davantage d’action, la modification des
traitements, le risque lié au diagnostic et les pratiques basées sur l’expérience clinique.