Volume 5 : No. 4, Octobre 2008
RECHERCHE ORIGINALE
Efficacité d'une clinique de réduction du risque cardiovasculaire multifactoriel pour les patients diabétiques atteints de dépression
Paul A. Pirraglia, MD, MPH, Tracey H. Taveira, PharmD, Lisa B.
Cohen, PharmD, Wen-Chih Wu, MD
Référence suggérée pour cet article :Pirraglia PA, Taveira TH, Cohen LB, Wu WC. Efficacité d'une clinique de réduction du risque cardiovasculaire multifactoriel pour les patients diabétiques atteints de dépression. Prev Chronic Dis [publication en série en ligne] Avril 2008. Disponible sur l'internet URL :
http://www.cdc.gov/pcd/issues/2008/
oct/07_0167_fr.htm.
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
La dépression peut atténuer les effets des interventions du diabète. Notre clinique actuelle de réduction du risque cardiovasculaire traite simultanément l'hyperglycémie, l'hypertension, le tabagisme et l'hyperlipidémie. Nous avons examiné la relation entre le diagnostic de dépression et la réceptivité à la clinique de réduction du risque cardiovasculaire.
Méthodes
Nous avons étudié les participants de la clinique de réduction du risque cardiovasculaire souffrant de diabète pour qui le diagnotic de dépression a été posé et les participants n'ayant aucun diagnostic de santé mentale. Notre critère de jugement était un changement survenu dans le risque de mortalité cardiovasculaire en 20 ans selon le score obetnu à la United Kingdom Prospective Diabetes Study (UKPDS)
(étude prospective sur le diabète du Royaume Uni).
Résultats
Parmi les 231 participants, 36 (15,6 %) présentaient un diagnostic de dépression. Les participants ayant un diagnostic de dépression avaient un score UKPDS initial plus élevé (56,8 [ET 21,3]) que les participants sans diagnostic de santé mentale (49,5 [ET 18,7], P = ,04). Après la participation en clinique de réduction du risque cardiovasculaire, les scores UKPDS moyens n'avaient pas différé significativement (37,8 [ET
15,9] pour les personnes sans diagnostic de santé mentale et 39,4 [ET 18,6] pour un diagnostic de dépression). La réduction du score UKPDS moyen était de 11,6 [ET 15,6] pour les personnes sans diagnostic de santé mentale par rapport à 18,4 [ET 15,9] pour le diagnostic de dépression (P = ,03). La régression linéaire multivariée contrôlant la créatinine initiale, le nombre de visites en clinique de
réduction du risque cardiovasculaire, le sexe et les antécédents de maladie cardiaque congestive a indiqué une amélioration significativement supérieure du score UKPDS chez les participants ayant un diagnostic de dépression (β = 6,0, P = ,04) et ceux ayant plus de visites à la clinique de réduction du risque cardiovasculaire (β = 2,1, P < ,001).
Conclusion
Le programme de clinique de réduction du risque cardiovasculaire a réduit le risque de maladie cardiovasculaire chez les patients atteints de diabète et chez qui un diagnostic de dépression avait été posé. Un travail supplémentaire doit porter sur l'examen de la manière dont la charge du symptôme dépressif et son traitement modifient l'effet de ce programme multifactoriel de collaboration et doit tenter de
déterminer le caractère durable de l'effet.