Volume 3 : N° 4, octobre 2006
RECHERCHE ORIGINALE
Identification des facteurs
favorisant l’activité physique et des obstacles à cette activité chez les
patients présentant un risque de diabète
Katrina E. Donahue, MD, MPH, Thelma J. Mielenz, PhD, PT, OCS, Philip D. Sloane, MD, MPH, Leigh F. Callahan, PhD, Robert F. Devellis, PhD
Référence suggérée pour cet article : Donahue KE, Mielenz TJ, Sloane PD, Callahan LF, Devellis RF. Identification des facteurs favorisant l’activité physique et des obstacles à cette activité chez les patients présentant un risque de diabète. Prev Chronic Dis [publication en série en ligne] octobre 2006 [date
de la référence]. Disponible sur Internet : http://www.cdc.gov/pcd/issues/2006/
oct/06_0011_fr.htm.
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
De récents essais cliniques ont montré que l’augmentation de l’activité physique chez les patients qui présentent un risque de diabète empêche ou retarde la survenue du diabète de type 2. Dans cette étude, nous avons suivi des patients bénéficiant de soins de santé primaires en raison de leur prédisposition au diabète
afin de 1) décrire les habitudes en matière d’activité physique, les facteurs favorisant cette activité, ainsi que les obstacles ; 2) identifier les caractéristiques liées à l'activité physique accrue ; et 3) développer et évaluer les propriétés psychométriques d'un instrument capable de mesurer les influences sur
l'activité physique.
Méthodes
Un échantillon transversal constitué de 522 adultes présentant un haut risque et fréquentant 14 cabinets de médicine familiale pour des soins primaires en Caroline du Nord a été contacté par courrier et interrogé au sujet de leur activité physique, des facteurs favorisant cette activité et des obstacles à cette activité. Le statut du
risque a été déterminé par le test d'appréciation du risque de diabète de l'Association américaine du diabète. Des analyses factorielles exploratoires des principaux composants ont été menées à l’aide de l’instrument de mesure des influences sur l’activité physique. Des modèles de régression logistique
prédictifs ont été utilisés pour obtenir un résultat dichotomique, conforme aux niveaux d’activité recommandés par Healthy People 2010.
Résultats
Sur les 258 réponses obtenues (soit un taux de réponse de 56 %), 56 % des personnes ont signalé qu’elles faisaient au moins 150 minutes d’activité physique douce ou vigoureuse par semaine. Un niveau élevé d’éducation reste un élément démographique de prévision d’activité physique significatif (rapport de cotes
[RC], 1,72 ; intervalle de confiance à 95 % [IC], 1,08 – 2,75). Les participants ont été considérés comme physiquement moins actifs s’ils ont indiqué que, pour eux, l'activité physique est une faible priorité (RC, 0,45 ; IC 95 %, 0,23 – 0,89), s’ils ont peur de se blesser (RC, 0,42 ; IC 95 %, 0,25 – 0,69) ou s'ils ne trouvent
pas le temps nécessaire pour pratiquer une activité physique (RC, 0,38 ; IC 95 %, 0,17 - 0,87).
Conclusion
Les participants qui présentent un risque de diabète et qui considèrent l'activité physique comme une priorité, qui prennent le temps de la pratiquer et qui ont moins peur de se blesser, ont plus de chances d’être physiquement actifs. Au niveau des soins primaires et des interventions auprès des communautés, on devrait envisager de cibler ces domaines
de réussite de façon à augmenter le niveau d’activité physique chez les individus sédentaires à risque de diabète.