Volume 2 : Nº 3, juillet 2005
RECHERCHE ORIGINALE
Concordance des affections chroniques chez les couples mexicains américains âgés
Jim P. Stimpson, PhD, M. Kristen Peek, PhD
Référence suggérée pour cet article : Stimpson JP, Peek MK. Concordance des affections chroniques chez les couples mexicains américains âgés. Prev Chronic Dis [publication en série en ligne] juillet 2005 [date de la référence]. Disponible sur
l'Internet : URL : http://www.cdc.gov/pcd/issues/2005/
jul/04_0144_fr.htm.
EVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
Il existe une quantité considérable de preuves des bienfaits du mariage au niveau de la santé, mais nous ne savons pas de manière générale dans quelle mesure l’état de santé d’un époux se calque sur celui de l’autre ou concorde avec lui. Cette étude avait pour objet de déterminer dans quelle mesure l’affection
chronique d’un des conjoints devient un facteur de risque pour la présence de la même affection chez l’autre conjoint.
Méthodes
Les données de base, Hispanic Established Populations for the Epidemiologic Studies of the Elderly
(issues des populations hispaniques établies pour les études épidémiologiques des personnes âgées) ont été utilisées pour 553 couples (1106 individus) qui représentent environ 500.000 Mexicains américains âgés (≥
65 ans) qui vivent au sud-ouest des États-Unis. Une analyse de régression a été conduite pour prévoir six affections chroniques parmi les couples : affections coronaires,
l'accident cérébrovasculaire, hypertension, diabète, arthrite et cancer. Les analyses ont été ajustées en fonction de l’âge, du niveau de scolarité, de la naissance aux États-Unis, de la
tension artérielle, de l’indice de masse corporelle, du tabagisme et de la consommation d’alcool.
Résultats
En cas d’antécédents de tension artérielle, de diabète, d’arthrite et de cancer chez l’épouse, il existait une probabilité plus élevée que le mari soit également atteint de ces affections. En cas d’antécédents d’hypertension, d’arthrite et de cancer chez le mari, il existait une probabilité plus
élevée que l’épouse soit également atteinte de ces affections.
Conclusion
Ces résultats mettent en évidence le rapport qui existe entre les affections chroniques chez un époux et le risque plus élevé que l’autre conjoint soit atteint d’une affection semblable, chez les couples mexicains américains âgés. Nous suggérons que l’influence réciproque qui s’exerce entre conjoints s’explique par la
mise en commun des logements et des risques pour la santé. Les activités qui favorisent la santé devront cibler les systèmes de famille. Et notamment, il conviendra que les professionnels de la santé recueillent non seulement des renseignements concernant les antécédents médicaux de leurs patients et des membres de leurs familles génétiques, mais
aussi des conjoints.